Code postal : 14 000
Département : Calvados (14)
Région : Basse-Normandie
Chiffres clés :Population : 114 002 hab. · Altitude : 8 m · Superficie : 2571 ha
Généralités historiques :Les fouilles entreprises depuis 1966 laissent supposer, en dépit de l'opinion jusqu'alors admise, qu'un habitat gallo-romain assez important a précédé largement la fondation normande et l'extension que lui donna Guillaume le Bâtard. En effet, citée dans les textes seulement à partir de 1025, la ville doit son essor aux fondations du duc qui voulut en faire la capitale de la Basse-Normandie pour des raisons stratégiques (passage de l'Orne et carrefour routier), économiques (port sur l'Orne et contact avec le Bessin, la Plaine et le Bocage) et sentimentales puisque c'est là que Guillaume et Mathilde fondèrent les abbayes qui devaient leur faire pardonner leur mariage (consanguinité éloignée). Port en plein essor après la conquête de l'Angleterre en 1066, devenu un des centres de l'Etat anglo-normand au 12ème, la ville était alors constituée de plusieurs bourgs fortifiés, séparés les uns des autres par de grands espaces : le bourg l'Abbé, le bourg l'Abbesse, le bourg du Duc sont les plus importants. Le rattachement de la province à la Couronne en 1204 transforma l'économie de la ville qui se tourna vers l'intérieur du pays. La guerre de Cent Ans et, en particulier, la prise de Caen en 1417 par Henri V d'Angleterre l'appauvrirent, cependant que le régent Bedford fonda en 1432 l'Université, rivale de Paris. La victoire de Formigny, en 1450, assurant le retour définitif de la Normandie à la France, Caen connut une nouvelle ère de prospérité jusqu'à l'apparition de la Réforme qui y suscita un grand enthousiasme et, de ce fait, de sanglants désordres; l'édit de Nantes ramena le calme, Caen devint alors une riche ville bourgeoise où l'on construisit de beaux hôtels et où se multiplièrent les fondations religieuses. La Révocation de l'Edit en 1685 entraîna l'émigration d'une partie de la population, mais Caen conserva une certaine importance économique qui fut relancée au début 200 avec l'extension du port et les installations d'usines métallurgiques. Epargnée en 1940, Caen devint à partir du 6 juin 1944 le pivot de l'offensive alliée et de la défense allemande. Les bombardements ininterrompus qui la pilonnèrent pendant un mois et l'incendie qui la dévasta pendant onze jours laissèrent un amas de ruines d'où émergeaient seules les grandes abbayes périphériques mais les maisons à pans de bois qui les entouraient avaient disparu définitivement. Les aciéries, totalement détruites en 1944, ont repris leur activité en 1951. Le port relié à la mer par un canal a été agrandi et réaménagé; c'est le huitième de France. Patrie de Le Métel de Boisrobert, de Jean Marot, père de Clément, du compositeur Auber, de Malherbe, de Malfilâtre, du peintre Eustache Restout, du tisserand André Graindorge, des généraux Moulin et Decaen. Louis Mexandeau, maire PS, député, ancien ministre (3 fois).
© Université de Franche-Comté, Open University, 2001.